Résistance féminine

Programme

1.– La terrasse des audiences du clair de lune

de Claude Debussy

2.– Vendajes (El violador es… eres… eras…)

de Valeria Valle (Chili)

(Bandages -le violeur est… c’est… c’était…).
Sur des textes issus de « Un violeur sur ton chemin » de Las Tesis et sur des textes issus de la contingence. (Voir texte ci-dessous)

3.– Suite « En plein air », 2e cahier

de Béla Bartók

I Musique nocturne

II Poursuite

4.– Suite « Impact» pour piano et casseroles *

I Hierve la noche (toque de queda)

(couvre feu) de Cristina Vilallonga (Espagne)

II Reportage

de Nicolas Tzortzis (Grèce), basé un témoignage. (Voir texte ci-dessous)

III Ojos

(Yeux) de Esteban Benzecry (Argentin)

IV Marrichihueu

de Marco Pérez-Ramírez (Suisse-Chili)

V Contodosinopaké

de Ramón Gorigoitía (Allemagne-Chili). Pour piano et électronique.

VI Reñma

(de face) de Hector Parra (Espagne). Poésie de Leonel Lienlaf. Traduction de l’espagnol : Benoît Santini. (Voir texte ci-dessous)

VII La terre est ta mère

de Andrian Pertout (Australie-Chili). Pour piano, toy piano et électronique. Texte de Leila Salazar-López (Voir texte ci-dessous)

5.– Images 1er cahier

de Claude Debussy

I Reflets dans l’eau

II  Hommage à Rameau

III Mouvement

* Nota bene : La Suite « Impact » est un work in progress. Sont en cours d’écriture les apports de : Gabriela Ortiz (Mexique) et Patricio Wang (France-Chili).

Durée du spectacle : 1h30 environ

Traduction des textes

Vendajes (El violador es… eres… eras…)

de Valeria Valle

Textes issus de « Un violeur sur ton chemin » de Las Tesis et textes issus de la contingence

Bandages (le violeur est… c’est… c’était…)

Nous sommes dans une vraie oasis

Dénoncer sans douter, une autre manière de lutter

Le patriarcat est un juge qui nous juge d’être née

C’est un féminicide

Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable

Le violeur c’est toi

Et la fautive n’était pas moi, ni où je n’en étais ni ce que je portais

Reportage

de Nicolas Tzortzis

Texte issu d’un témoignage

Reportage

Le policier me prend par les cheveux

Et me traîne jusqu’à son fourgon

Et ils ont commencé à se moquer de moi

Que j’allais perdre la vue

Un œil en moins

Le plomb je l’ai ici dedans

Je l’ai regardé

Il visait mon visage

Ils visent directement ton visage

Et te tirent dessus, et te tirent dessus, et te tirent dessus

Reñma

de Hector Parra

Poésie de Leonel Lienlaf (Traduction de l’espagnol : Benoît Santini)

De face

Trepel pewma (Chants effrayés)

Tremblant est mon cœur, ô sœur

car des esprits méchants

ont effrayé mes chants.

Kuruf (Vent)

Sur les champs fauchés

angoissé

serpente le vent ;

sur la poussière et les cendres

entraînant les nids

où rêvèrent les oiseaux

Le vent

devint fou parmi les roches

car à ses oreilles

ne parvient plus

le chant suave des arbres.

La terre est ta mère

de Andrian Pertout.
Texte de Leila Salazar-López

La terre est ta mère

Les peuples autochtones

sont les meilleurs protecteurs de la forêt amazonienne

et de la biodiversité de notre planète…

car ils ont des liens spirituels et culturels intrinsèques

avec la terre