“Artiste tout terrain – elle est à son clavier mais joue aussi dans les cordes du piano, donne de la voix (parlée, chantée, voire criée selon les mots du poète), prépare son instrument, percute des casseroles – María-Paz Santibáñez a élaboré un programme ambitieux qui témoigne de son engagement pour la musique d’aujourd’hui. Si le piano de Debussy (Prélude et Images) et celui de Bartók (suite En plein air) sont à l’affiche, la pianiste a commandé, sur fond de résistance pour le respect de la dignité des personnes et des droits humains, de courtes pièces pour piano et casseroles (la suite Impact) à sept compositeurs.trices d’horizons très divers (…). La vidéo (…) est le plus souvent sans le son, assurant la transition entre les pièces de piano. Elle les accompagne parfois, en lien plus étroit avec la musique, comme ce ballet très drôle des doigts tatoués de la pianiste (tout à la fois à son clavier et sur l’écran) durant l’exécution de Poursuite, la dernière pièce de la suite En plein air de Bartók jouée avec fougue par María-Paz Santibáñez”.
Michèle Tosi, musicologue et rédactrice en chef de ResMusica